Je veux faire un feu dans mon jardin : ce qu'il faut savoir
Se débarrasser des déchets d’arbustes, haies, de la tonte du gazon ou des feuilles mortes en les brûlant est tentant, mais rarement autorisé. Dans tous les cas, des précautions sont incontournables.
La première précaution à prendre est de vérifier que cette pratique n’est pas interdite localement. Théoriquement un particulier n’est pas autorisé à brûler ses déchets ménagers à l'air libre. Et, aussi paradoxal qu’il puisse paraître, l'herbe issue de la tonte de pelouse, les feuilles mortes, les résidus d'élagage, de taille de haies et arbustes ainsi que les résidus débroussaillage sont considérés comme des déchets ménagers.
Toutefois, dans une zone rurale ou péri-urbaine dépourvue de déchetterie, il est possible de faire brûler ses déchets verts dans son jardin à certaines conditions. Un arrêté préfectoral disponible en mairie en fournit le détail. Dans tous les cas de figure, le brûlage doit être réalisé entre 11h et 15h30 de décembre à février et entre 10h et 16h30 le reste de l'année.
Précautions à prendre
Si le brûlage est autorisé, la première précaution à prendre est de vérifier la force (maximum 20km/heure) et la direction du vent afin de ne pas s’attirer les foudres de voisins qui peuvent porter plainte pour nuisance olfactive s’ils sont incommodés par la fumée. Il est préférable de laisser sécher les déchets quelques jours avant d’y mettre le feu, car l’émission de fumée sera moins abondante.
Mieux vaut aussi limiter la hauteur des déchets à environ 1 mètre et faire le feu à un endroit distant (au moins 20 mètres) de son domicile, du voisinage, et loin des arbres, des branchages et de tout ce qui pourrait. Une fois que la combustion est en cours, on laissera les déchets se consumer entièrement jusqu’à ce qu’ils se transforment en braise, avant d’arroser le feu et de l’éteindre complètement. Lorsque le feu est noyé, le mieux est de recouvrir le foyer avec de la terre pour étouffer les risques de résurgence en surveillant l’apparition d’éventuelles fumerolles.
Stéphane Roume