Pourquoi il faut ouvrir un PEL avant la fin de l’année…
Les PEL ouverts à partir du 1er janvier 2018 seront soumis à un impôt forfaitaire de 30% dès la première année, alors mieux vaut vous dépêcher…
Le sablier est renversé et il ne reste que quelques semaines pour bénéficier de la fiscalité privilégiée du Plan Epargne Logement. Jusqu’à présent le PEL ne rapportait pas grand-chose (1% brut depuis le 1er août 2016), mais ses intérêts, bien soumis aux prélèvements sociaux (15,5%), échappaient à l’impôt sur le revenu jusqu’à la veille de son 12ème anniversaire.
Cette donne fiscale sera rebattue à partir du 1er janvier prochain et les PEL soumis à un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) dès la première année, dont le taux a été fixé à 30%. Concrètement, la rémunération brute annuelle de 1% (hors prime d’Etat) du Plan tombera à 0,70% après application du prélèvement.
Ouvrir un plan avant la fin de l’année est la seule façon de couper court à ce tour de vis fiscal. En effet, les plans ouverts en 2017 conserveront la fiscalité actuelle et resteront exonérés d’impôt sur le revenu jusqu'à la veille de leur 12ème anniversaire. Au-delà, les intérêts produits seront aussi taxés au PFU.
Selon certains observateurs, ce coup de chauffe sur la taxation sur le PEL (259,4 milliards d'euros d’encours fin 2016) risque de sonner le glas d’une formule qui a déjà perdu de son attrait.
Le PEL permet d'obtenir un prêt immobilier à un taux « privilégié » de 2,20 % au bout de 4 ans. Dans le contexte actuel, ce taux n’est pas compétitif. Beaucoup d’épargnants utilisent donc leur Plan comme une simple tirelire permettant de placer jusqu’à 61.200 euros (hors intérêts et prime d’État).
En taxant les intérêts à 30%, le gouvernement prend le risque de détourner les particuliers d’un produit d’épargne dont le rendement tombera sous celui du livret A (0,70% nets).
Stéphane Roume