COMMENT AMÉLIORER L’ISOLATION PHONIQUE DE SON APPARTEMENT ?
Qui n’a jamais pesté contre le voisin qui claque sa porte, écoute la TV trop fort ou marche avec des galoches sur un plancher qui raisonne comme un tambour ? Selon une récente enquête de TBNS Sofres, près de 7 Français sur 10 se déclarent gênés par le bruit à domicile. Pour lutter contre ces méfaits de la vie quotidienne, une seule solution : l’insonorisation.
Là où l’air passe, le bruit lui emboîte le pas : sous les portes, par les conduits de cheminée, par les entrées d’air, par les coffres de volets roulants et aussi par les défauts d’étanchéité des parois. Une isolation acoustique efficace suppose une bonne étanchéité à l’air.
Plafonds
La solution la plus fonctionnelle consiste à créer un faux plafond acoustique. Le principe est de fixer une ossature sur le plafond, puis de fixer une nouvelle surface en dessous. L’espace libre entre les 2 plans est rempli d’isolant.
Pour éviter la transmission des vibrations, il est préférable d’utiliser des suspentes anti-vibratiles ou, mieux de les fixer de mur-à-mur, ce qui renforcera l’effet d’isolation en désolidarisant le faux plafond du niveau supérieur.
Murs
La chambre de l’écrivain Marcel Proust était tapissée de liège et près d’un siècle après sa mort ce matériau bon marché reste un des meilleurs isolants du marché. Une autre solution consiste à faire monter une contre cloison-acoustique. Son installation commence par la pose d’une ossature bois fixée avec des entretoises élastiques. Elle se poursuit avec l’installation d’un isolant acoustique (laine minérale, polystyrène expansé, 30 mm minimum). Et se termine par le vissage de plaques de bois ou de carreaux de plâtre sur l’ossature (parement). Cette technique a pour inconvénient de rogner un peu de place, mais elle est efficace si les matériaux utilisés sont de bonne qualité. Ne faites appel qu’à un professionnel agréé.
Plancher
la solution la plus fréquente consiste à interposer entre le sol-support (plancher bois, etc.) et le sol définitif un isolant à l’épaisseur de 3 à 4 cm. Si les bruits montants sont faibles, on peut se contenter d’une mince sous-couche résiliente. L’isolation acoustique peut être renforcée par la pose de revêtements spéciaux (moquette épaisse avec sous-couche caoutchoutée, etc...)
Porte-palières
Si le règlement de copropriété le permet, la meilleure formule est de changer le bloc porte (dormant + battant). Les produits de dernière génération permettent de réduire les nuisances de 40 à 45 décibels. L’isolation des portes anciennes est plus délicate. On peut améliorer leurs performances en augmentant l’épaisseur du vantail (par exemple grâce à un blindage) et renforçant l’étanchéité à l’aide de joints périphériques.
Ouvrants
C’est certainement la source de nuisance la plus facile à améliorer. Pour protéger bien du bruit, il faut que le double vitrage soit asymétrique. En clair, les lames de verre disposées de chaque côté de la poche d’air intercalaire doivent être d’une épaisseur différente.
Deux solutions sont possibles : remplacer la fenêtre par un modèle équipé d’un double vitrage de type « feuilleté acoustique » en calfeutrant le nouveau dormant ave des mastics adaptés. Ou bien ajouter une deuxième fenêtre, posée à l’intérieur de l’appartement. Si les travaux sont bien faits (la distance entre les deux fenêtres doit être d’au moins 12 cm), le gain peut atteindre une quarantaine de décibels.